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 Vietnam 
:  |   Conseiller 
péda.  à Ha Long  |     |     
Nouvelle missionDonc, 
suite aux différents bilans et évaluations réalisés l'année passée (en milieu 
de projet),  le programme des "Classes Bilingues" est en phase de 
consolidation,  ce qui implique bien entendu quelques aménagements.  
En ce qui me concerne plus particulièrement, il a été constaté que les besoins 
de Hanoi en conseillers pédagogiques se réduisaient (la capitale ayant bénéficié 
de l'aide de nombreux expatriés depuis le début officiel du projet), tandis que 
certaines provinces très motivées n'avaient eu droit qu'à une aide périodique 
sous forme de missions de quelques jours par mois (au mieux) par les conseillers 
des grands centres voisins.      | Il 
convient cependant de souligner que ces missions, quoique épisodiques et rapides, 
ont représenté -et représentent encore- une aide importante et efficace depuis 
longtemps.  Mes prédécesseurs à Ha Long (Laurence, Marie-Anne, Nadine, Monique, 
Jean-François...) et moi-même (pour mes missions à Vinh Long et Son Tay) ne serions 
pas très heureux de voir oublié le travail conséquent et l'investissement que 
représentent les missions en province. |    
    
 |   Mais revenons égoïstement à moi : fin 
août 2000, M. Cuong du Ministère de l'Education et de la Formation du Vietnam 
a répondu à une demande plus pressante et plus motivée que d'autres, et m'a demandé 
si je voulais devenir conseiller pédagogique de la province de Quang Ninh (Ville 
de Hon Gai, plus connue sous le nom de Ha Long de par sa situation sur la très 
célèbre "Baie d'Along"), avec des missions régulière à Hai Phong, et 
la responsabilité de "spécialiste multimédia".  |  
                             
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"Oui !"Ai-je dit bien sûr, 
et me voici donc (après les formalités d'usage) ce 19 septembre 2000 sur la route 
de Ha Noi à Ha Long, le camion avec mes meubles devant et moi derrière dans un 
4x4 de location.   Après environ 3 heures de route, 
en plein milieu du tronçon en travaux (terre, poussière, boue, gravillons...) 
le camion s'arrête : problème.  Son chauffeur et les déménageurs n'y connaissant 
pas grand-chose, c'est le chauffeur de mon 4x4 qui se couche sous le camion (adieu 
chemise, pantalon...)  Rien à faire : l'embrayage est mort.  Nous partons 
avec le 4x4 chercher un garage, que nous trouvons une dizaine de kilomètres (de 
piste) plus loin.  Verdict : c'est un camion coréen KIA, impossible de réparer 
sur la route, il faut le remorquer et le réparer au garage, pour ce soir au plus 
tôt.    Ah non !  Voyant la tournure que prennent 
les choses, je fais louer un autre camion, avec lequel nous retournons auprès 
du premier.  Nous le remorquons jusqu'au garage tant bien que mal : le câble 
de remorquage casse trois fois en route, et à chaque fois le camion recule brusquement 
vers le 4x4 : j'ai failli plusieurs fois me retrouver avec un 4x4 et mon chauffeur, 
au milieu de mes meubles et de morceaux de camion, sur une piste dans les collines 
de Quang Ninh.  Arrivés au garage, toujours sur la "route", nous 
transbordons toutes mes affaires (à ce moment-là je vous jure que l'on ne fait 
plus tellement attention à ne rien abîmer) et nous repartons. Deuxième 
surprise : le camion ne peut pas emprunter la route côtière (par Bai Chai, partie 
touristique de la Baie d'Along), il doit passer par la route de montagne... qui 
est en travaux !    Tant bien que mal, nous finirons 
par arriver à la maison que j'avais réservée, la "moins mauvaise" de 
celles que j'avais visitées une semaine auparavant.  Déchargement rapide 
avec l'aide de mon amie Simone, de Vui et Tien (enseignants) avant d'entamer les 
formalités d'inscription auprès de la police...  Celles-ci sont toujours 
en cours au moment où j'écris ces lignes, soit trois jours plus tard (NDLA : elles 
dureront 6 semaines...) 
      
Ma maison à Ha LongN'a qu'un vrai défaut 
: elle est située sur une route très fréquentée (moto, voitures, camion = moteurs 
et klaxons, le train = sirène et tremblements...).  Parfois, j'ai du mal 
à m'entendre taper sur le clavier !  Le commerce informatique voisin m'arrange 
bien (sauf leur TV le soir), mais pas l'atelier de réparation de motos de l'autre 
côté...  Bing-bing, vroum-vroum, tûût-tûût...  Derrière 
la maison, la montagne.  Tant qu'elle reste bien sagement là où elle est, 
je la trouve sympa.  Surtout depuis la terrasse au 2e étage. Le 
rez de chaussée était prévu pour abriter un commerce, on rentre donc chez moi 
par de lourdes portes vitrées...  Le jour où les classes bilingues n'auront 
plus besoin de moi, que mettrai-je en vitrine ?  Moi ?  Héhéhé ;o))) Les 
étages sont sympas et relativement bien équipés.  En face, la Baie : j'en 
aperçois les rochers mais pas l'eau, cachée par les maisons d'en face...  
C'est là que je regrette de ne pas avoir un deuxième boulot à l'urbanisme, ça 
ne traînerait pas : on évacue 500 camions de briquaillons et d'asphalte, et on 
les fait revenir avec du sable et des palmiers ;o)  |  
                             
                        
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   Donc, s'il n'y avait ces quelques petits défauts, 
je pourrais éviter de l'appeler "mon camp de base" ;o) Dernière 
nouvelle : ce vendredi j'ai abandonné l'idée d'acheter une petite Jeep et me suis 
racheté une moto locale, une Suzuki Viva R110 toute neuve.  Après Bertha, 
quel surnom vais-je trouver pour mon petit bolide ?  Brice, finalement c'est 
toi qui avais raison : j'ai fait enlever tous les autocollants dès l'achat (la 
tête des vendeurs !  L'histoire a déjà dû faire le tour de la ville !) (NDLA 
: trois mois plus tard, on peut constater que j'ai créé une nouvelle mode à Ha 
Long !) et elle est beaucoup plus chouette comme ça :o) 
    29-09-2000 
Surprise, surprise...  Je rentre d'un excellent repas au restaurant avec 
le Service de l'Education et les enseignants, de très bonne humeur.  M. Phuong, 
Directeur, me reconduit même en voiture jusque chez moi.  Je traverse la 
rue (toujours une aventure au Vietnam), et rencontre mes voisins...qui commencent 
sur le pas de ma porte le barbecue...d'un chien...qu'ils y ont dépecé...   
 J'ai beau avoir été au courant depuis longtemps et avoir habité 
dans le quartier des "restaurant de chien" à Hanoi, ça fait un choc 
quand on en voit un de 10kg environ ouvert sur le pas de sa porte, et qu'on en 
retrouve l'odeur dans toute sa maison (les rideaux, les essuies, les draps...).  
Qu'aurais-je pu leur dire, moi, l'occidental qui débarque ?  Non, je n'ai 
pas pris de photo.  Mais je me dois de rajouter ceci : manger 
de la viande de chien est traditionnel au Vietnam, surtout dans le Nord.  
On dit que cette habitude vient de Chine et que cela apporte chance et performance 
sexuelle.  Il semble que ce soit un plat cher et exceptionnel.  Et pour 
ce que j'en ai vu, cela n'empêche pas que les Vietnamiens peuvent aimer sincèrement 
les chiens comme animaux domestiques et en prendre soin. 
    
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10-10-2000 Jour de congé (anniversaire 
de la libération de Hanoi).  Je suis déjà fatigué de cette maison : le bruit 
est permanent (la rue, le train...), impossible d'y échapper.  Et bien sûr, 
pas question d'ouvrir les fenêtres pour aérer, mon "chez moi" est clos.  
Je sens que je vais chercher autre chose...  Ce serait d'ailleurs honteux 
pour moi de vivre à Ha Long sans avoir une vue sur la Baie !  
A part cela, mes premières visites de classe m'ont rendu encore plus optimiste 
que je ne l'étais, particulièrement les élèves de 7e cursus A au collège : ils 
sont bons et motivés !  Vous auriez dû les voir discuter et argumenter sur 
le cycle de l'eau avec M. Dat, leur professeur : WOW !  |    
   
2-11-2000Quelle après-midi ! J'ai eu 
un accrochage en moto et le responsable a fui. Pas moyen de le rattraper (ma moto 
bloquée), mais j'ai son numéro de plaque...  Puis au collège on m'a amené 
un élève qui ne savait plus respirer (ayant reçu un coup de pied dans la poitrine, 
côte fêlée) : vive les cours de secourisme !  Trois jours plus tard, 5 minutes 
avant mon départ en mission, le responsable de l'accident de moto se présente 
chez moi avec un sac plein de fruits et ses excuses...   La police de 
Hon Gai semble très efficace ! 
   30-12-2000Cette 
maison est un enfer et le propriétaire ne veut rien entendre (les oreilles détruites 
pour y avoir habité lui-même ?)  Je cherche autre chose, mais n'ai jamais 
rencontré autant de difficultés à trouver une maison qu'ici !  Il faut dire 
qu'il n'y a pas (encore ?) beaucoup d'étranger vivant à Hon Gai, et que donc (1) 
il y a peu de maisons à louer, (2) il est très difficile pour un propriétaire 
d'y obtenir l'autorisation de louer à un étranger.     Juin 
2002Bon, vu la date, ce n'est plus vraiment le début 
de mon séjour ici ;) Mais une chouette balade dimanche 
passé me permet de mieux vous présenter Hon Gai (Ha Long), la ville 
où j'habite : l'escalade du Mont Bai Tho.        
   Le Mont Bai ThoN'est 
pas le seul rocher en ville, mais c'est le plus grand de toute la Baie (191m). Vous 
le voyez sur la photo, à droite du Mont du Poème (le Roi Tran Hung 
Dao y en a composé un). Si vous agrandissez la photo 
(cliquez dessus), vous verrez mieux le drapeau communiste qui se trouve au sommet 
: il rappelle celui que des mineurs en grève y avaient planté dans 
les années 1930 et fait environ 4m², ça vous donne une idée 
de la hauteur de l'ensemble ! Peu d'étrangers font 
la grimpette, et il faut vraiment connaître le point d'accès, tout 
au fond d'une ruelle bien cachée... De toute façon il serait idiot 
de ne pas y aller avec quelques amis vietnamiens.  |  
                             
                        
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 Un sentier mène jusqu'au sommet, avec des "marches" sur environ 
la moitié du trajet. Il ne s'agit donc pas vraiment d'escalade, mais c'est 
assez casse-gueule. Le chemin n'est entretenu que par le passage, est bordé 
de plantes urticantes et jonché de seringues usagées dans le bas 
: n'y allez pas en sandales et en short ! N'y allez pas non plus quand il 
pleut ou directement après, c'est suicidaire (ça glisse déjà 
par temps sec, alors...) Prenez tout de même un parapluie car il vous servira 
aussi de canne et pour ouvrir un passage là où les plantes sont 
trop envahissantes. N'oubliez pas d'emporter de l'eau ! Avec la chaleur j'ai sué 
quelques litres... Mais prenez votre courage à deux pieds (genoux, chevilles...) 
: ça en vaut la peine.  |         
 |    D'en haut, vous aurez une très 
belle vue panoramique : la Baie, la ville de Hon Gai (moitié "habitation" 
de Ha Long), la ville de Bai Chay (moitié "touristique"), l'arrière-pays... Si 
vous avez pris votre appareil photo, caméra ou même des jumelles 
vous allez vous régaler visuellement. Et si comme 
nous vous êtes passé au marché avant, vous aller vous régaler 
gastronomiquement aussi ;) Il est vrai qu'un peu de glucose fait du bien après 
la montée.  |  
                             
                        
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 Le rocher le plus proche fut le théâtre d'une partie du tournage 
du film "Indochine", avec Catherine Deneuve. On y voit toujours 
(à gauche, sur la photo) l'embarcadère, les petites prisons, le 
faux bateau...  |         
 |   De l'autre côté, vue sur 
la ville : les rues, le vieux port, l'ancienne ligne de chemin de fer... A 
peu près au centre, un gros bâtiment blanc : la Poste, point central 
de cette ville de +/- 150 000 habitants. Ma maison se trouve plus loin (si 
vous agrandissez la photo : près de la grande tour blanche, en "haut" 
à droite de la Poste). Cette photo est à peu 
près dirigée vers le Nord, c'est à dire vers la Chine.  |  
                             
                        
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 Au zoom, on voit bien l'église (presque une cathédrale !) sur 
une colline. Un peu "au-dessus", les bâtiments en carré 
sur une autre colline : le collège Kim Dong où nous avions des classes 
bilingues jusqu'en 2001. A droite : les bâtiment en U de la nouvelle école 
primaire qui accueille nos plus "jeunes" classes. Le collège-lycée 
est près de chez moi, non visible ici.  Hon Gai n'est pas grande, 
et en moto je suis à moins de cinq minutes de chacun des établissements 
où je travaille, tout comme de tous les endroits où je vais régulièrement 
: banque, poste, marché, magasins...  |    
    
Voilà !
 
   
Page créée le 21 septembre 2000 -  Mise à jour le 
22 juin 2002    ©opyright 1997-2007  
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