Mon boulot - Photos dans les classes - Portrait : le doyen des cyclos

Ce n'est pas de l'eau sucrée

Et c'est pourtant ce que j'avais toujours cru...  Ces petits sprays pour asthmatiques contiennent bien un médicament, un bronchodilatateur pour être exact.   

Vous ne voyez pas où je veux en venir ?  

Reprenons au début, c'est à dire en mars 1998, six mois après mon arrivée à Can Tho.

Commençant à tousser sérieusement, je me soigne.  Rien à faire : voilà que je commence à me réveiller en pleine nuit, sans souffle.  Cela me rappelle mes crises d'asthme, quand j'étais enfant.  Allergie, à nouveau ?   Bizarre.  Mais cela empire, jusqu'à ce que l'on me conseille fortement de m'équiper de l'un de ces petits sprays.  Lors de la crise suivante, je l'attrape malgré mon incrédulité.  Celle-ci s'est évanouie en 30 secondes : quel soulagement !

Plus tard, des médecins et des amis m'ont confirmé que ce problème ne m'était pas réservé : beaucoup d'expatriés en ont souffert...à Can Tho.  Et effectivement, si à Can Tho j'avais besoin de mon spray jusqu'à 7 fois en 24h, je pouvais m'en passer à Ho Chi Minh-Ville, Nha Trang, Hanoi...  Un traitement de fond reçu en Belgique n'améliora que peu ma condition.

La grosse crise est venue en mars 1999.  C'est là que mes employeurs ont pris la décision à ma place : "Can Tho, c'est fini : Hanoi t'accueille !"  Zut...  Je ne voulais pas quitter Can Tho, et dans la pratique ce fut bien dur : adieux déchirants, déménagement de cette maison adorée...

Le positif ?  Je peux à nouveau respirer normalement (malgré la chaleur étouffante de Hanoi en été), mon poste est un nouveau poste créé (je ne prends la place de personne à Hanoi, et je serai remplacé à Can Tho), Hanoi offre bien sûr plus de possibilités de divertissement que Can Tho, j'y ai des ami(e)s...  Et d'ailleurs "j'habite chez une copine" !

Mais je regretterai Can Tho, les profs, les élèves, les amis : c'est sûr.

Bon.  Rien ne sert de se lamenter, relevons le défi "Hanoi".  Je n'y travaillerai plus seul, sur tous les niveaux : nous avons une équipe et le Bureau Asie du Sud-Est (BASE) ici.  J'y serai donc soutenu et vais pouvoir m'y spécialiser, sans doute m'occuperais-je dès la rentrée prochaine d'une partie des classes de primaire de Hanoi, Hai Phong, Ha Long...

En attendant, le travail ne manque pas : préparation des stages de formation des enseignants, préparations pour l'année prochaine, etc.

Hanoi, me voilà...

Ce qui me change donc surtout par rapport à Can Tho, c'est ce "NOUS".  Nous sommes en effet trois Belges de l'APEFE : Nadine Paulus, Jean-François Van de Poël et moi ; deux Québecoises de la CEQ : Monique Rozenfarb et Muriel Murray ; et deux Vietnamiennes : Le Na et Khang, tous conseillers pédagogiques.

Je ne devrai donc plus m'occuper, comme à Can Tho, des primaires et secondaires, des sciences en plus du français, de la gestion, de la représentation permanente, des contacts avec les autorités...  Je pourrai me concentrer pleinement sur l'enseignement du français dans les classes de primaire.

Avec en plus la bonne expérience du Laos (voir cette page),
je suis en pleine forme pour ces nouveaux défis !

Tuk-Tuk au Laos

Bon, assez parlé "boutique" sur cette page.

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Mon boulot à Hanoi