NB : voir en bas de page pour la mise à
jour en 2002
| Au Laos ?Pas de
panique : je n'ai pas encore déménagé de Hanoi, je viens d'y arriver ! Le
Viêt Nam n'est pas le seul pays à accueillir des Classes Bilingues, et parmi les
autres se trouve le Laos voisin : cette année, ils auront 30 classes dans trois
villes : Luang Prabang, Savannakhet et Paksé. |
Comme
mentionné précédemment, nous organisons des stages de formation et de recyclage
chaque été pour les professeurs des classes bilingues. Auparavant, les professeurs
laos et cambodgiens venaient participer au stages du Viet Nam, mais cette année
il fut décidé d'organiser un stage spécifique pour le Laos (en plus de
ceux de Saigon et Hanoi), à Vientiane du 16 au 27 août.
Roxane
Coron (conseillère pédagogique à Nha Trang) et moi avons été choisis pour organiser
et animer ce stage, centré sur l'utilisation effective de la méthode destinée
au premier cycle du primaire : "
Il était...Une petite grenouille".
Auparavant,
les enseignants laos avaient suivi un stage de perfectionnement linguistique de
trois semaines... Et pourtant nous les avons trouvés en pleine forme et
très demandeurs ! Accueil......formidable
de l'équipe AUF du Laos : Christophe Laborde (chef d'antenne) et Gisèle Verduci
(conseillère des filières universitaires et des classes bilingues) nous ont mis
à l'aise tout de suite ! |
|
| Encore des surprises...Et
pas de mauvaises. Les 24 stagiaires (dont la moitié ont une certaine expérience,
et trois sont assistantes pédagogiques), sont... Très motivésTrès
demandeursTrès travailleursTrès
ouverts |
Et leur modestie bien
placée leur permet de poser les bonnes questions et d'assimiler rapidement, pour
ensuite mettre leurs acquis directement en pratique !
Roxane
et moi avons dû adapter notre programme plus que nous le pensions : si
nous avons dû allonger certains ateliers, en supprimer d'autres et écourter l'après-midi
d'une demi-heure pour que les stagiaires puissent attraper leur bus, ceux-ci ne
voulaient d'autre part pas de "pause" entre les ateliers, travaillaient
d'eux-mêmes sur les temps de midi, et en fin de stage ont à l'unanimité indiqué
dans les évaluations anonymes que le stage était trop court ! Des
stagiaires comme eux, on en voudrait tous les jours...
Mais
parlons aussi du pays...
Dès
la douane, à l'aéroport de Vientiane, nous avons été accueillis en français.
Dans la rue ? Pas de "Hello ! Hello !"...
Plusieurs fois nous avons été salués d'emblée en français, surtout par des enfants.
La Francophonie est partout et à sa place : juste après le lao, juste avant
l'anglais.
Le Laos est peu peuplé pour sa superficie,
et c'est bien agréable : ici le stress est proportionnel à la densité de la population,
très accueillante d'ailleurs !
Les
geckos ne démentiront pas...
| Mais si la vie y est peu stressante, cela
ne veut pas dire qu'on y travaille pas, ou pas efficacement : les stagiaires
et les autres personnes rencontrées nous l'ont bien montré ! |
Allez,
hop !Profitons du samedi et du dimanche pour aller faire
un petit tour à Luang Prabang. Le petit trajet dans
un vieux coucou chinois m'a rappelé les trajets en Afrique, mais en moins inquiétant. Gisèle
est venue avec nous et nous a fait découvrir cette petite ville très sympathique,
et nous avons ainsi pu "recharger nos batteries" pour animer la deuxième
semaine. |
|
| ReposNotre maison
d'hôtes est en bord de la rivière, et la vue est bien agréable (mais non, pas
"surtout au bar !"). Nous nous sommes beaucoup
promenés dans la ville, mais nous avons aussi pris une voiture pour aller un peu
plus dans la nature... |
|
Majesté bouddhiste...Puissance
de la nature... |
|
| Sympa,
le petit restau lao ! |
Les couleurs...
...du bonheur ? |
|
Roxane et moi sommes revenus en
pleine forme au Viet Nam,
enchantés par le Laos, les Laos, les stagiaires,
le travail effectué avec eux...
Les yeux pleins d'images hautes en couleurs,
nous voilà prêts pour une nouvelle année scolaire pleine de défis !
Février 2002 : le retour, la déception...
Même
si les bords des trous ont été cimentés à présent,
il vaut toujours mieux regarder où on met les pieds sur les trottoirs de
Vientiane... | En revenant de mon voyage
au Cambodge, je me suis arrêté
deux jours à Vientiane. J'étais impatient de retrouver la chouette
ville que j'avais découverte 30 mois plus tôt ! Raté
: ces deux jours n'ont été qu'une suite de déceptions. Comparez
avec mes impressions de 1999, ci-dessus... A l'aéroport,
les officiers de l'immigration n'étaient pas du tout sympas et pas du tout
francophones cette fois-ci. C'est 30 dollars, un point c'est tout. Les taxis ne
fonctionnent plus qu'au forfait (5 dollars) et à la rudesse de leurs chauffeurs. L'hôtel
Lane Xang est plein, mais premier sourire : ils me conduisent en voiture vers
un autre hôtel de mon choix, le Douang Deuane. Prendre
une chambre à l'arrière pour le calme, à l'avant pour la
lumière et la vue ; toutes sont assez agréables. Par contre, n'attendez
aucun cadeau : le règlement c'est le règlement et si vous voulez
garder la chambre jusqu'à 13h au lieu de 12h, il faut payer une nuit en
plus ! |
Le seul élément qui n'a pas changé
: le restaurant italien "L'Opéra", toujours aussi bon (mais il
faut y mettre le prix). A part cela... La Francophonie a quitté les rues,
le sourire a quitté les visages, tout le monde semble s'ennuyer ferme,
les restaurants sont déserts (sauf, curieusement, le meilleur et le moins
bon de ceux que j'ai visités !) J'ai trouvé les services mauvais
et l'argent primordial...
Deuxième sourire : un chauffeur très
sympa (M. SiKhoTaBong - tél. 020-616.879) qui m'a emmené en balade
puis boire un verre chez lui (n'allez pas boire un verre avant la balade ;))
Troisième
sourire : beaucoup de restaurants servent de la Stella (bière belge) !
La
cerise sur le gâteau ? Au milieu de mon escalope de poulet, le deuxième
jour, ça "crisse" un peu. Bizarre, c'est pourtant un restaurant
moderne et déjà réputé...
Des petits morceaux
de verre ! En ai-je déjà avalé ? Je n'ai jamais été
aussi blanc de ma vie... J'ai eu une pensée pour ce vieux supplice (indien
?) des poils de moustache de tigre dans la nourriture, que l'on ne remarque pas
jusqu'à ce qu'ils déchirent les intestins d'un bout à l'autre
(quelques heures d'agonie).
Je ne serai rassuré que quelques jours
plus tard, ouf.
Laos, cher Laos, où es-tu ?
Juillet 2002
: Un de mes amis est retourné au Laos pour deux semaines et n'a pas, contrairement
à moi, senti de différence ni été déçu.
A vous de voir ! J'étais peut-être mal tombé...