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Tho >> 1998-1999
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Vietnam
: | Année
scolaire 1998 - 1999 | |
Une année pleine de rebondissements
Un
de mes groupes de stagiaires cambodgiens, laos et vietnamiens lors d'un atelier
"expression orale" | 1. Au
niveau du boulotPendant l'été, l'AUF a organisé
quatre stages de deux semaines pour les profs, animés par les conseillers
pédagogiques. Quelques 350 professeurs ont ainsi eu
l'occasion de compléter leur formation lors d'un stage d'initiation (pour les
nouveaux enseignants) ou de recyclage méthodologique et linguistique, au
CREFAP de Ho Chi Minh-Ville et à Hanoi. Entre
les deux stages que j'ai animés avec mes collègues, j'ai tout de
même pu prendre un mois de vacances en Belgique, où il faisait un
temps délicieusement frais et pluvieux :))) |
Les élèves ?
Ils sont rentrés à l'école
après trois mois de vacances d'été (ils n'ont aucun congé
scolaire pendant l'année sauf une semaine pour le Têt). Ils ont
grandi, et le programme aussi : A la rentrée 1998-1999,
il y a 600 Classes Bilingues au Viet Nam + quelques classes de "français
intensif" pour les élèves de 9ème qui n'ont pas réussit l'examen
de fin de collège. A Can Tho cela nous fait 52 Classes bilingues
et 2 classes de 10ème "français intensif" (1448 élèves, 38 professeurs)
; à Vinh Long : 5 Classes Bilingues (119 élèves, 4 professeurs). Il
n'y a que moi qui n'aie pas grandi, et qui suis toujours seul : aucun homologue
local n'a été nommé. |
Alain
adore préparer des rébus à la maison | En
10ème, c'est nouveau, les élèves commencent à apprendre l'anglais et sont ravis
: ils deviennent trilingues, et apprennent avec une facilité déconcertante. Ils
découvrent aussi le plaisir de taquiner leurs profs francophones dans une
langue qu'ils connaissent peu ;)
20 novembre
Miam-miam
: serpent, anguille, etc. | C'est
le jour de la fête des enseignants : chaque élève se doit
de fêter ses profs, peu importe l'âge des uns et des autres. Les profs
eux-mêmes vont fêter leurs anciens profs, etc. C'est
une journée très chargée pour eux, puisqu'ils doivent d'abord
être fêtés dans leur(s) école(s) puis aller fêter
leurs anciens profs, puis être de retour à la maison pour recevoir
leurs élèves... Si vous voulez faire fortune au Vietnam ce jour-là,
soyez fleuriste (il m'arrive d'en recevoir plus de deux cent, vraies et fausses
fleurs) ! Quant aux profs des classes bilingues, ils invitent
aussi leur conseiller pédagogique favori (je ne me vante pas : je suis le seul
;)) ! |
En dernière minute...
"Allô ? Pierre ? On a besoin
de toi. L'AUF a décidé de participer à la Foire Internationale de
Can Tho. Il faudrait que tu loues un double stand, du mobilier et un GSM avec
câble modem ; que tu engages quelques hôtesses et que tu t'occupes
de la décoration, bilingue bien sûr. Je t'envoie Alex et Jean-Pierre,
qui resteront avec toi les deux premiers jours. Ensuite tu animeras les quatre
derniers jours, d'accord ?" "Mais... Euh...
La Foire commence dans trois jours, tu sais ?" "Bah,
tu vas te débrouiller, non ?" "GLOPS..." Là,
on a fait très fort... J'ai bien sûr mis tous les profs dans le coup,
suis allé voir le directeur de la Foire (puisque bien sûr tous les
stands et le mobilier étaient déjà réservés),
ai convaincu un vendeur de GSM de me louer le modèle dont nous avions besoin,
ai passé mes soirées à préparer la déco, que
mon fidèle ami Tang traduisait au fur et à mesure en vietnamien... |
M. Serge
Degallaix, Ambassadeur de France, s'est montré très intéressé. Il a notamment
posé de nombreuses questions (et pris des notes) sur les Classes Bilingues de
Can Tho.Comme il est resté trois fois plus longtemps chez nous
que dans les autres stands, nous avons considéré cela comme une
victoire :) | Notre stand (18 m²) fut prêt
une heure avant l'ouverture. Avec un exploit pour l'époque et l'endroit
: les sites Internet francophones (dont celui-ci ;)), projetés sur écran
géant grâce à un ordinateur portable en liaison directe avec
le serveur de Ho Chi Minh-Ville, par GSM !
C'était le seul moyen
: il n'y avait pas de téléphone à la Foire... J'avais bien
essayé de contacter la compagnie du téléphone, mais ils m'ont
répondu qu'ils ne pouvaient pas poser un câble de 150 mètres
un dimanche. Difficile de leur en vouloir !
|
CoordinationLe Comité Populaire
Provincial a invité les représentants de toutes les ONG oeuvrant
à Can Tho pour une réunion de concertation entre elles et avec
les autorités (éducatives, sanitaires, économiques, agro-alimentaires,
etc.) Une initiative locale intelligente ! Et
sur cette photo, vous ne voyez que les représentants des branches "santé-éducation",
dont je suis le seul membre du sous-groupe "éducation"... On
y repère facilement ma chère amie Andrée, avec son polo orange
;) | La fête de la Francophonie
le 20 mars 1999 à Can Tho !
Plutôt que de réitérer la petite célébration
modeste de 1998, nous avions décidé de faire dans le grandiose en
1999. Dès janvier, le comité organisateur (moi
et 4 profs, pour que la fête soit leur réalisation avant tout) a
préparé deux activités : un grand spectacle combiné
à une exposition d'affiches sur le thème "les fêtes dans le monde
francophone". Faire passer toutes les classes en spectacle
? Impossible : il y en a 54, si on leur donnait 5 minutes chacune le spectacle
durerait 5 ou 6 heures ! Une sélection préalable a donc désigné
les 21 meilleurs numéros, à fignoler pour le grand jour. Comme
vous pouvez le deviner sur cette photo, les derniers moments avant le spectacle
furent intenses... |
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Deux heures avant : on obtient les autorisations manquantes (ouf
!)
Une heure avant : en pleine saison sèche, il se met à pleuvoir
! La télévision remballe le studio mobile qu'elle avait installé... Quinze
minutes avant : la pluie s'est arrêtée, on réinstalle tout
dans la cour du Lycée. Heure H : notre public ne se compose que de
quelques élèves et d'une dizaine d'invités ! Quinze
minutes plus tard : il y a plus de mille personnes face à la scène,
on attaque...
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Lumières !C'est parti pour trois
heures de spectacle (entrecoupées de pauses, de remises des prix...), avec des
chansons, des saynètes, des tours de magie, de la danse, des concours... Et
un public sympa, assis sur des petits tabourets en plastique dans une cour de
Lycée, un samedi soir... |
On n'y croyait pas. La veille encore,
on n'en dormait pas. Le jour même, on se demandait ce qui allait nous tomber dessus. Pendant
le spectacle, on s'attendait à tout... Coupure d'électricité ? Pluie ? Accident
? Interdiction ? NON. Le public heureux étant parti, nous
avons réalisé que nous l'avions FAIT ! OUI ! Nous n'avons pas "tenu
le coup" de 18h à 21h... Nous nous sommes amusés, détendus, nous avons chanté,
dansé, ri aux éclats... Et le jury a désigné
les meilleurs numéros, aux auteurs desquels nous avons bien entendu remis
des cadeaux. Tout cela pour moins de 200 dollars... Oui,
on était fiers de nous ! |
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Voici encore quelques photos de cette fête
(cliquez dessus pour les agrandir) :
2. Au niveau personnelFin
1998, j'ai eu le plaisir de vous annoncer l'adoption de Bertha : 100 kg environ
(rien que du muscle)...
Non,
ceci n'est pas Bertha... | |
Voici
Bertha !Une Honda XLR 250 "Degree" |
J'avais eu beaucoup de chance en trouvant une moto tout-terrain (très
rare ici), de plus de 175cc (normalement interdites au Vietnam) et en excellent
état ! Au départ le propriétaire en voulait 3200 dollars,
j'ai fini par l'avoir à 1500... Pour l'amener de Saigon à Can Tho
(200 km) je l'ai bien sûr conduite (chouette balade, avec une bonne moto
!) après avoir déniché deux nouveaux pneus. Gag (sic) : pour
l'occasion j'avais acheté de la crème solaire dans une pharmacie
locale de Saigon. Ce n'était encore une fois qu'une copie, probablement
de l'huile de cuisine vu l'état de ma peau à l'arrivée...
Aïe ! Je l'ai emportée à Hanoi lors de mon déménagement
(mais en camion cette fois - 2000 km !) et l'y ai revendue un an plus tard, la
mort dans l'âme, ne sachant pas si j'allais rester au Vietnam, mais surtout
parce que la circulation est telle dans la capitale que l'on n'y a aucun plaisir
en moto.
Revenons à Can Tho...En
1998, nous avons eu l'immense plaisir de voir s'ouvrir le restaurant "Nam
Bo". ENFIN un restaurant convenable (et même plus !) avec des plats
vietnamiens et français.
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La qualité était inégalée à Can Tho et les prix très raisonnables. C'est
Anh, Vietnamienne francophone, qui avait tout rénové elle-même pour obtenir ce
cadre surperbe, et son mari Benoît, Français super-sympa, qui venait
souvent s'y détendre et y mettre l'ambiance après son boulot. Hélas,
Benoît et Anh se sont envolés pour un autre pays en 2001, mais le
frère de Anh a repris le restau. Puis benoît et Anh sont revenus
à Can Tho en 2002 ! |
Un bonze en Mustang décapotable à Can
Tho ?Non... Ce crâne vierge appartient à mon petit
cousin Frédéric Gieling, 28 ans, Québécois. Cette image est tirée de son
film de sélection pour "La Course Destination Monde", à laquelle
il a participé en 1998-1999. Il fut l'un des huit heureux candidats qui
ont parcouru les pistes de nombreux pays, réalisant un court métrage par semaine
pour Radio-Canada et TV5... Après le Japon et Hong Kong,
"Froutch" avait choisi le Vietnam et était venu me rendre une
petite visite dans mon sud profond... |
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"Tabernak !""C'est VRAIMENT différent
!" sera l'expression que l'on retiendra de son séjour dans le Delta du
Mékong... Il n'avait pas prévu d'y faire un des 17 films demandés, mais
les charmes du Delta et l'amour de mon pilote de bateau pour l'alcool ont eu raison
des batteries de la caméra de notre jeune reporter, qui fut ensuite engagé
comme journaliste par Radio-Canada (vous pouvez l'admirer de temps en temps sur
TV5). (Désolé, les photos ne sont pas de très bonne
qualité) |
Heaume, sweet
heaume...J'en avais assez de la première maison
que j'avais louée à mon arrivée, et en cherchais une autre
depuis six mois lorsque j'ai découvert un trésor caché. Caché
parce que la maison en question était très mal aménagée,
mais heureusement le propriétaire était très ouvert et a
trouvé que j'avais de bonnes idées...
Nous avons donc fait démolir
sa nouvelle chambre, ses deux nouvelles salles de bain, la chambre de sa fille
(je vous en passe et des meilleures) et tout reconstruit à l'intérieur
: une vraie cuisine, une vraie salle de bain, un grand living, un bureau et deux
chambres climatisées... Aménagement du jardin (on a dû évacuer
5 camions de "crasses" diverses et ensuite faire venir 4 camions de
terre), d'une terrasse ; nouvelle installation électrique avec des spots
halogènes, chauffe-eau, un nouvel escalier, peintures (toute la maison
était bleu pâle avec des chassis gris), etc. Quel bonheur quand
j'ai pu m'y installer, après un déménagement épique
sur des triporteurs, en février 1999 ! Quel déchirement, lorsque
j'ai appris trois mois plus tard que j'allais déménager pour le
boulot à Hanoi... Quelle joie pour Benoît et Anh (voir plus
haut) qui ont repris la maison :))) Et pour mon successeur, qui l'a reprise à
son tour lors du départ de Ben en 2001... |
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| DétentePrès
de Hanoi en octobre 1998, avec Marie-Anne, Roxane et Nadine, chères collègues
et amies...:) Après quelques heures de moto dans la
campagne, nous avons visité la Pagode des Pinceaux, avant d'aller au village
des potiers... Tout un programme :) |
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suivante : photos dans les classes de Can Tho 1
Page créée le 27 novembre 1998 - Mise à jour le 14 avril
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