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Cambodge
: | Angkor...
Encore ! | |
Siem
ReapEst la petite ville proche du site magique d'Angkor
où les touristes dorment, mangent et parfois s'amusent entre les visites
de temples. C'est aussi un groupe de villages sympas, comme on le verra sur ma
3e page "Cambodge". Après l'épisode
pénible du bateau puis la piste qui mène de l'embarcadère
à Siem Reap en moto-dop avec armes et bagages, j'étais bien content
d'arriver à l'hôtel francophone Chen
La, recommandé par mon ami Paul. Je loue une moto
et hop, quelques balades pour ce qui reste de la journée. | |
AngkorLe lendemain, ne connaissant pas encore le
site, je loue les services d'un chauffeur pour mes premiers tours de roue sur
le site. Pas très "aventure", mais il faut dire que les temples
sont éparpillés sur une zone d'environ 500 km², alors... Cela
vous explique d'ailleurs pourquoi l'on rit franchement lorsqu'on voit des touristes
à vélo, et que l'on appelle une ambulance lorsqu'on en voit à
pied.
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A tout seigneur, tout honneur... Angkor WatEst le temple le
plus connu, le plus grand, le plus majestueux, et le symbole national. Cette "ville-pagode"
de plus d'un km² date du XIIe siècle, c'est-à-dire du milieu
de l'époque angkorienne. |
Par hasard, j'ai pu le visiter lorsqu'il
y avait peu de touristes (c'est-à-dire quelques centaines au lieu de quelques
milliers). Si on laisse ses pieds vadrouiller hors des couloirs principaux
et ses yeux explorer les recoins, on peut trouver, sans guide, bien des merveilles
mais aussi des endroits tranquilles où l'on peut se laisser pénétrer
de l'athmosphère. Les guides ne mentent pas : du point de vue artistique,
Angkor Vat est magnifique. Et en février 2002, à un moment bien
choisi, il était encore possible de l'apprécier sans avoir l'impression
d'être à Disneyland. Mais ça ne va pas durer... En fait,
c'était déjà trop pour moi et j'ai bien plus apprécié
la visite de temples moins renommés, moins restaurés et surtout
moins fréquentés. | |
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Cela dit, on ne peut pas venir au Cambodge sans visiter Angkor Wat... Et on
ne peut pas le regretter non plus. Le début d'après-midi,
vers 12h30, semble adéquat. En quittant les lieux vers 16h, j'ai dû
me frayer un passage parmi les hordes de mes collègues touristes qui prenaient
le temple d'assaut. Bon, bien sûr, le coucher de soleil ici est réputé,
mais la foule et moi...;) |
J'ai donc préféré
me nourrir d'Apsaras (danseuses sculptées), de bas-reliefs et d'architecture
khmère plutôt que de coude à coude pour la meilleure photo
de l'Astre, pas très divin d'ailleurs pendant mon séjour. Certaines
oeuvres ont été abîmées par les Khmers rouges, surtout
les Bouddhas qui en ont perdu la tête. Ci-contre : les trous de
balle des Apsaras. Trous de balles dans les Apsaras. | |
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Angkor Wat a été rendu très accessible, et si vous avez
de bonnes chaussures, vous pourrez le découvrir en entier. Attention
toutefois pour le sanctuaire (tour centrale), j'ai eu la malencontreuse occasion
de participer au sauvetage d'une Européenne, bloquée par le vertige
au milieu de l'escalier abrupt et glissant qui y mène. "C'était
l'expérience la plus effrayante de ma vie" déclarait-elle
une fois en bas. J'espère qu'elle ne parlait pas de moi... Comme
pour les autres temples, il faut donc regarder où on met les pieds. |
Angkor Wat, c'est bien, mais...
Mon temple préféré
-de loin- fut le Ta Phrom : tôt le matin, il est magique (et presque vide)
! Non restauré, il offre l'émotion qu'ont dû ressentir les
explorateurs qui ont redécouvert Angkor, la cité engloutie dans
la jungle, abandonnée pendant des siècles. Le Ta Phrom, cet
ancien monastère bouddhiste qui abritait plus de 10 000 personnes
(!) se visite en écartant les feuillages, en escaladant les éboulis,
en se glissant par un trou, en essayant de ne pas déranger un scorpion
ou un serpent... Mais rassurons-nous : il n'y a plus de mines ;) |
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Les fromagers ont tout envahi, se dressent bien au-dessus des ouvrages humains,
supportés par leurs racines qui ont écarté les pierres pour
se faufiler jusqu'au sol... Que trouvera-t-on derrière elles ? Une Apsara
regrettant la lumière ? Un perroquet, un lézard, un bas-relief ? La
nature ici est plus bruyante et plus odorante que les hommes, et s'est mariée
aux ouvrages khmers dans une flamboyante féérie invitant à
la méditation. |
Couleurs...Ambiance...Magie...Bouddha... | |
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Oasis...Divin...Géants
de pierre...Esprit... |
Et les
autres ?Il y a près de 300 temples à Angkor, chacun réservant
des surprises parfois très indirectement. Le Bantey Srei par exemple :
je l'ai manqué, ai continué ma route en passant quelques gués
et beaucoup de trous. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance d'une famille
très sympathique et d'un militaire...qui m'ont subtilisé ma carte
routière ;) Au Preah Khan, je me suis fait copain avec un policier
: incollable sur le lieu, capable de distinguer les subtiles différences
entre les apsaras (aucune n'est parfaitement identique), nous avons longuement
bavardé en déambulant dans les couloirs. | |
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Au bout d'un moment il décide de me montrer la curiosité bien
cachée du temple et m'emmène dans un labyrinthe de couloirs, de
salles effondrées, de roches à escalader... Et la voilà
: La femme parfaite !Quatre rides sur le front, trois au dessus
du nombril (4 + 3 = 7), et encore un tas de caractéristiques
du style. A comparer avec sa petite soeur imparfaite, quelques mètres à
droite, derrière les linteaux cassés, à côté
du (vrai) moine qui dort dans les éboulis. |
Voilà
donc un policier sympa, amusant, et bien érudit... Et pour que sa
fille puisse le devenir aussi j'ai contribué à ses frais scolaires
:) Mais je ne suis pas reparti les mains vides non plus, mon hôte
de quelques heures ayant tenu à me laisser un souvenir. Surprises,
surprises... | |
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C'est grâce à ces surprises bizarrement absentes des guides sur
Angkor que j'ai vraiment apprécié mes visites de temples, même
s'ils commencent à être vraiment envahis et si l'esprit commercial
n'est pas loin de pourrir l'endroit. Angkor à voir, mais plus pour
longtemps ?On peut espérer que l'attitude fondamentalement honnête
des Cambodgiens, la majorité de ceux que j'ai rencontrés du moins,
résiste à l'attrait du dollar facile... On peut, hélas, en
douter aussi. |
Ce "Gladiator" khmer semble
costaud et attentif, je reste donc optimiste. Car après tout, de
tous les "pays du sourire" de la région, le Cambodge est pour
moi celui du "sourire vrai". Est-ce la magie d'Angkor ? Bouddha
? Les malheurs d'autrefois ? La pauvreté actuelle ? C'est tellement
paradoxal... Et certainement inexplicable. Mais je suis vraiment tombé
sous le charme, des Cambodgiens plutôt que des vieilles pierres. | |
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On le verra sur ma page suivante,
les campagnes m'ont apporté autant -sinon plus- de joies que les temples. Vous
le sentirez peut-être à la qualité des photos et des textes... Je
suis vraiment un mec bizarre ;) |
Page créée le 16 mars 2002 - Mise à jour le 17
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