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 Louisiane 
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moi, Plaquemines Parish  |     |     
   Plaquemines Parish, la Paroisse de Plaquemines 
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 La navigation sur Mississippi, très large à cet endroit, n'est 
pourtant pas facile et requiert l'expertise de pilotes professionnels embarqués 
sur le trajet.  |   Donc, en Louisiane, 
les "paroisses" sont des divisions adminitratives comme les "counties" 
dans d'autres états. Cette paroisse tient son nom du mot 
amérindien "Piakimin" qui désigne la plaquemine, fruit du plaqueminier, 
plus connue en français sous le nom de "kaki". Ce 
serait Bienville 
(Jean-Baptiste le Moyne, Sieur de Bienville, né à Montréal, souvent surnommé "père 
de la Louisiane", 1680-1767), accompagnant son frère aîné  Iberville 
(Pierre le Moyne) pour établir une colonie en Louisiane au nom du Roi de France, 
qui aurait ainsi surnommé le premier fort qu'ils y établirent en 1700 car il était 
entouré de nombreux plaqueminiers.  Le nom fut gardé pour nommer la paroisse.  |   
 Mais avant celaEn 1682,  
René Robert Cavalier, Sieur de La Salle, avait mené une expédition jusqu'à 
l'embouchure du Mississippi, y avait planté une croix (le monument actuel 
se trouve entre Buras et Boothville) et proclamé que "toute la vallée du 
Mississippi et arrosée par lui sont terres françaises, la Louisiane, en 
hommage à  Louis XIV".   |  
 Bien sûr, l'Espagne et l'Angleterre contestèrent, mais la chance 
permit à la France de garder cette énorme colonie (le territoire ainsi revendiqué 
couvrait plus d'un tiers de la superficie actuelle des Etats-Unis !) sans problème 
ou presque pendant plus de cent ans.    Il semble 
en effet qu'en 1699, le capitaine d'une flotte anglaise remontant le fleuve ait 
rencontré par hasard Bienville, qui le descendait dans une petite embarcation.  
Bienville lui dit que les français avaient construit un grand fort, un peu plus 
haut sur le fleuve.  D'autres sources disent que Bienville lui aurait dit 
que ce cours d'eau n'était pas le grand fleuve cherché par les Anglais.  
Quoiqu'il en soit, les Anglais firent demi-tour vers le Golfe du Mexique sur base 
de ce mensonge.  Depuis lors, cet endroit (un plus haut que "Pointe-à-la-hache") 
est appelé "English Turn" : là où les Anglais ont fait demi-tour...  |  
  
 Les 
pélicans ont-ils assisté à tous ces évènements ?  Ceux-ci se régalent des 
restes de la pêche. |    Deux forts subsistent 
encore : Fort St Philip (rive Est, peu accessible) et Fort Jackson (rive Ouest, 
peu entretenu mais classé et visitable).  Les premiers colons y ont cultivé 
de l'indigo, du riz, de la canne à sucre, des oranges et pêché des crevettes et 
récolté des huîtres.  Des communautés se sont créées petit à petit, des immigrants 
français, italiens et yougoslaves sont arrivés..  Selon la légende, Buras 
aurait pris son nom de 7 frères français qui y emménagent vers 1840.  Mais 
Gladys Armstrong, qui a visité cette page, m'a informé par courriel que ce n'était 
qu'une jolie légende (voir la généalogie de la famille Buras / Burat sur ce 
site) !   |  
                            
                          
 Cheeef 
!  Y'a une fuite !  Oui, c'est bien une fuite de pétrole... |  
   Au début du 20e siècleOn y 
trouve du pétrole, du gaz naturel et du souffre.  La paroisse de Plaquemines 
devient  l'une des plus riches de Louisiane.  Des digues sont construites 
pour enrayer les inondations dûes au Fleuve, au Golfe et aux ouragans ; les villes 
se développent.  Port Sulphur prend son nom et se développe grâce 
à Freeport Sulphur, compagnie qui s'y établit pour exploiter le souffre.  
Pour ses ouvriers / cadres et leur famille, Freeport construit des écoles, des 
habitations, des commerces, des services...   Aujourd'huiLa 
Paroisse de Plaquemines a souffert des crises économiques, de plusieurs ouragans 
dévastateurs (surtout  Camille et Betsy, fin des années 60, qui 
n'ont presque rien laissé sur leur passage) et du déplacement / du ralentissement 
de l'activité économique locale (pétrole, gaz, souffre). Il 
ne reste pour ses quelques 27 000 habitants que les exploitations pétrolières 
au large de ses côtes (plateformes), quelques industries installées surtout au 
extrémités nord et sud, l'industrie de la pêche et des fruits de mers et l'administration.  
Quelques-uns se débrouillent par eux-mêmes (commerces, oranges...).  Cliquez 
ici pour en savoir plus, notamment sur la pêche : site 
de Rosie (en anglais).   |    
    
 
   
Et moi ?  |  
 En août 1993, j'ai emménagé dans cette petite maison en bois 
à Port Sulphur.  Mes prédécesseurs y avaient laissé quelques meubles et je 
l'ai un peu retapée (nettoyage, peinture...) pour y vivre correctement.  
Le plus ennuyant était la proximité immédiate de l'école de Port Sulphur et de 
son terrain de foot (à 10 mètres de la maison). Par contre, 
j'ai pu énormément apprécier le voisinage de mes collègues et amis Willy et Bella, 
arrivés en même temps que moi, et qui ont emménagé dans le grand bâtiment voisin.  
Nous y avons fait quelques fêtes...  Mais cela sera pour une autre page.  |  
  
 A 
gauche, ma maison.  A droite, le bâtiment où Willy et Bella avaient un grand 
appartement. |    
 
   Mon "parc automobile" 
mérite une mention...  J'ai d'abord acheté une  Nissan Pulsar Turbo 
pour environ 1000 USD (étant arrivé complètement fauché en Louisiane).  Pas 
très belle à voir au début (elle avait déjà  210 000 km), mais une vraie 
petite bombe !  Je l'ai retapée (cirage, vitres teintées, réparations diverses...) 
et elle a pris le bel aspect que vous voyez.  
  POSEUR 
!  Devant ma maison avec ma Titine, une Nissan Pulsar Turbo (décédée quelques 
mois après l'achat)  |   Puis 
l'ordinateur de bord s'est mis à bégayer.  Je suis donc allé me renseigner 
pour une réparation : trop cher, et de plus la chaîne de distribution est train 
de dire "au revoir" au bloc moteur !  Le chef mécanicien me conseille 
d'échanger la voiture dans leur département "occasion". "Mais 
vous allez leur dire que ma voiture ne vaut rien !?"  -  "Moi 
?  Non, pourquoi ?" J'y trouve une autre voiture 
qui m'intéresse, fait essayer ma voiture par un vendeur, mais finalement je ne 
tombe pas d'accord avec lui car il ne m'offre que (!) 750 USD pour la reprise 
de ma Nissan (et encore, l'ordinateur ne s'est pas manifesté pendant l'éssai !)  
Idiot,  si j'avais su...  |    Le weekend suivant, je 
pars comme d'habitude pour la Nouvelle-Orléans.  Le moteur commence à chauffer 
: les durites lâchent les unes après les autres.  J'arrive en ville par morceau 
de quelques kilomètres à la fois,  quémandant de l'eau un peu partout...  
Après quelques tentatives pour trouver un garage ouvert, plutôt que de me résigner 
à abandonner la voiture (comment rentrer ?), je tente le tout pour le tout et 
arrive au garage déjà visité.  Le vendeur qui avait essayé la voiture et 
négocié la semaine précédente vient tout de suite vers moi et me demande si j'ai 
changé d'avis... "Peut-être, je viens voir ce que vous avez..."  
La voiture convoitée était vendue, mais j'aurais pris  n'importe quoi...  
Le vendeur ne réessaye pas la mienne (ouf...) et je sors au volant d'une  Hyundai 
Excel rouge qui perd 4 litres d'huile par 100 km !  Pas grave, cela sera 
vite réparé plus tard.   |  
 Le break beige à droite sur la photo était la voiture de Willy 
et Bella, que je me suis chargé de revendre à des nouveaux enseignants de français.  
Quelques mois plus tard, ceux-ci n'en veulent plus (ils ont deux voitures) et 
je la leur rachète (!) car je connais la fiablité de cette Chevrolet.  
Je mets donc ma Hyundai en vente et roule avec la Chevrolet.  Il m'a fallu 
presque 6 mois pour arriver à vendre la Hyundai, et une fois l'argent en poche 
j'ai décidé d'offrir une bonne révision à la Chevrolet chez le concessionnaire 
officiel.  Tragique erreur : à partir de ce jour, elle n'arrêtera 
plus de me faire des ennuis, sera remorquée 6 fois en me laissant des semaines 
sans véhicule.  |  
 Titine 
2 et Titine 3 |    J'ai donc enfin fait un 
investissement sérieux : la Nissan Stanza que vous ne verrez pas ici mais qu'il 
vous suffit d'imaginer comme une chouette et confortable berline couleur argent. 
   
 
 Le 
vrai centre de Port Sulphur : le drugstore, la station d'essence et la Poste.  
La grande ville, quoi... ;)
     
 
  |  
 Bon, vous aurez compris que Port Sulphur n'était pas exactement 
une grande ville et que l'on ne s'y cassait pas la tête pour décider de nos loisirs...  
Néanmoins, nous avions  la pêche,  les balades, un  terrain de 
tennis à l'abandon que Willy et Bella ont retapé et...  un Golf !  
Gratuit pour les profs ! Roland, notre ami et collègue avait 
un attirail et j'ai été jouer plusieurs fois avec lui (je suis nul, mais j'aime 
bien jouer).  Bien sûr, il fallait affronter la chaleur, les moustiques et 
les  gnats (plus petits mais plus féroces que les moustiques, qui s'attaquent 
même au cuir chevelu en passant entre les cheveux !) Enfin, 
n'oublions pas les petits restaurants du coin :  Blue Bayou à Buras, 
de mon amie Ruth (a brûlé mais était en reconstruction lorsque je suis parti en 
1997),  Tom's Place à  Empire (pour les huîtres et les fruits de 
mer) et le restaurant de la nouvelle Marina à  Venice (des steaks fabuleux).  |   
 
     Le 
temps passe...Roland et sa femme Ness, Willy et Bella s'en 
vont.  Trois nouveaux enseignants arrivent et je suis un peu inquiet en allant 
les accueillir...   A tort !  Nous n'avons 
pas l'air très sérieux comme ça sur la photo, mais je vous assure que chacun a 
fait du très bon boulot.  Nathalie (à droite) a enseigné plusieurs années 
à  Belle Chasse, tandis que Jean-Marc et Sophie (à gauche) ont repris ma 
maison à Port Sulphur.  Jean-Marc y enseignait, tandis que Sophie enseignait 
à Buras.  Ils ont ensuite déménagé à Monroe.  |  
 Quatre 
joyeux profs de français : un guide et trois acheteurs de voitures, de meubles, 
de...  Avant de commencer le boulot. |    
    
  
 Non, 
vous ne rêvez pas : c'est bien une maison sur un camion. |  
Et moi je déménage !Pas très loin en 
fait : j'ai réussi à obtenir un des appartements de profs à Buras, qui sont beaucoup 
plus agréables que les vieux bâtiments de Port Sulphur, et beaucoup plus près 
de mes écoles. Non, ce n'est pas ma maison qui se balade 
ainsi sur l'autoroute : c'est celle d'un voisin qui déménage sa maison vers la 
Nouvelle-Orléans.  Oui,  en Amérique on peut aussi déménager sa maison, 
pas seulement les meubles !  Impressionnant !  |    
   
  Teachers' 
apartmentsCe complexe de 20 appartements est réservé aux 
profs et à leur famille : une petite communauté bien calme et sympathique, en 
sécurité dans un quartier pourtant pas très recommendable : un policier s'est 
fait tirer dessus à moins de 100 mètres de mon appartement ! Les 
appartements ont 1, 2 ou 3 chambres, bien construits, en rectangle dans une grande 
prairie, sur pilotis pour lutter contre les inondations et autres nuisances. En 
trois ans, je n'y ait souffert que de l'emménagement dans l'appartement voisin 
d'une collègue avec qui j'entretenais jusque là d'excellentes relations.  
Peu avant mon départ, elle a même voulu me tuer à coups de couteau, une nuit où 
j'avais osé demander qu'elle fasse moins de bruit...  Les voisins, puis la 
police ont dû intervenir pour la calmer !  |  
 Le 
complexe d'appartements |    
    
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                          La 
pièce principale |  Mon doux foyerOh, 
bien sûr, il n'était pas aussi bien quand je suis arrivé...  Il m'a fallu 
d'abord  gratter le sol avec un couteau de peintre pour enlever la couche 
de crasse (mélange graisse, poussière, cheveux, autocollants...)  Puis tout 
nettoyer au White Spirit et à l'eau de Javel.  Ensuite, démonter tout ce 
qui était démontable (appliques, interrupteurs, bouches d'aération...) et peindre 
(trois couches pour couvrir la saleté des murs).  Enfin, tout remettre en 
place et mettre la touche finale, le tout par  40 degrés C...   Deux 
semaines de travail qui m'ont valu trois chouettes années confortables !  
J'ai récupéré les meubles par-ci par-là, et j'en ai laissé la plupart pour mes 
successeurs.  |    
  
                    Voilà !  C'était 
"Chez Moi" en Louisiane...
                    Des bons souvenirs !
                     
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