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Kenya :

Safari & farniente...  (1991)



This page should be translated in English... One day... ;-)



"Ouf, j'en suis sorti vivant !"

Ai-je pensé lorsque le Boeing pourri d'Air Zaïre a réussi a décoller ses pneus rafistolés de la piste défoncée de Goma... Il faut dire que même si j'ai eu la chance de pouvoir partir sans grosses difficultés (quelques jours avant une évacuation en C-130) il a fallu ruser pour éviter de payer des matabish aux militaires (petit récit à la fin de cette page "Congo") et que d'autre part ce vieux coucou est bourré et en très mauvais état.

Même ses ailes rouillées sont "patchées" avec de grandes plaques rivetées ici, soudées là... Les moteurs sont visiblement crasseux, sont-ils bien attachés ? Mais en quelques heures nous arriverons (avec toutes les pièces de l'avion ?) à Naïrobi, youpie !

Gentil, le chat, gentil...


Précaution oratoire

Encore plus nécessaire pour le Kenya que pour d'autre pays visités...

Car je n'ai pas vécu au Kenya, je l'ai visité en touriste avec un tour plus ou moins organisé selon mes deux demandes essentielles : (1) voir les animaux que je n'avais pas pu voir au Congo et (2) me reposer sur des plages de rêve.

Mais aussi parce que la raison de ma déception relative de ce voyage au Kenya n'est pas dûe au pays : il serait injuste de dire ou de penser que ce pays n'en vaut pas la peine.




Au contraire

Si j'ai été (un peu) déçu c'est surtout parce que je sortais du Zaïre où, à cette époque du moins, il me suffisait de prendre ma Jeep pour faire un "bout d'brousse" n'importe où et comme je le voulais.

S'il me prenait la folle idée d'aller taquiner les éléphants pour les voir charger ma voiture ou de m'arrêter au milieu d'un groupe de lions pour les voir se rapprocher intrigués, de jeter des cailloux dans l'eau près des hippos ou de laisser les babouins entrer dans la Jeep pour voir s'il arriveraient à trouver mes sandwiches, je le faisais.




Au Zaïre/Congo, plus personne ne s'offusquait de ces attitudes irresponsables, surtout que d'autres, eux, chassaient et tuaient les animaux pour les manger ou revendre les trophées au marché ou aux (rares) touristes.

Nous y étions très libres et pouvions y vivre de "réelles aventures" plus ou moins dangereuses et excitantes, parfois hélas au détriment des animaux ou de la nature. Heureusement je crois pouvoir dire que nous restions responsables et amoureux de cette faune et de cette nature, chassant les braconniers et encourageant (moralement et matériellement) les quelques gardes encore présent à faire leur boulot malgré les difficultés diverses...





Mais en passant brusquement de cette liberté un peu sauvage à un pays où tout est beaucoup plus réglementé et organisé, j'ai organisé ma propre déception.

Vous relativiserez donc mes propos ici, d'autant plus que la raison de ma déception (organisation, civilisation, sécurité...) sera sans doute la raison de votre satisfaction si vous décidez d'aller au Kenya !

C'est un pays très sûr et très stable qui saura donner plus que satisfaction à de très nombreuses personnes, avec de nombreuses possibilités d'activités, de paysages fabuleux...

C'est bon quand tu m'épouilles...



C'est bon, c'est bon, oooh ! Oui !

Un bémol ? A nouveau, c'est peut-être ce qui fera la réussite de votre voyage... Mais de mon côté, j'ai trouvé les kenyans rencontrés trop réservés, distants, fermés...

A nouveau, je compare inévitablement avec les congolais que je venais de quitter, très expansifs, sympas, ouverts... Mais tout de même, les kenyans m'ont souvent paru un peu trop "british", peut-être.



Minibus - Photo - Dodo

Un rythme auquel il me fut souvent difficile de me plier :

- Départ en minibus (ceux avec le toit qui se soulève entièrement, on peut se mettre debout pour mieux observer) vers 7h... Il vaudrait mieux partir plus tôt pour assister à la première chasse (car ensuite beaucoup d'animaux ne bougent plus de la journée) mais il paraît que certains visiteurs refusent...

- Photos, photos, photos... On est bloqués dans le minibus pour une demi-journée.

- Un retour au camp pour midi (heures chaudes) et en fin d'après-midi pour le repas et quelques animations avant de se coucher. Le camp est totalement sécurisé, bonne nuit...

Oui ! Encore ! Mais... Euh... Grouille-toi quand même, il ne faudrait pas que les enfants nous voient ou qu'un touriste passe avec son appareil photo... T'imagines la honte ?


Une petite remarque en passant : la condition sine qua non de la réussite de votre séjour, si du moins vous tenez à voir des animaux intéressants, est d'avoir un bon guide/chauffeur. J'imagine qu'à présent ils disposent de téléphones portables voire de GPS, mais un chauffeur qui ne connaît pas parfaitement la région et les habitudes des animaux ne vous mènera à rien, ou presque.

Il doit aussi bien connaître son véhicule pour approcher des animaux sans les effaroucher (et sans se flanquer dans un trou...) et être un peu artiste pour vous placer dans le bon angle de prise de vue... N'hésitez pas à insister sur ce point auprès de votre organisateur.




Donc j'ai nettement préféré mes balades en Jeep à travers tout et mes rencontres parfois "border line" avec certains animaux pas toujours bien intentionnés à mon égard plutôt que ces minibus climatisés et ces chambres aseptisées, ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas fini par apprécier ces derniers, de temps à autres ;-)

Le confort a un prix et des conséquences, bien sûr.



Tous en pyjama...

Mais tout de même, ce voyage m'aura tout d'abord permis d'observer en liberté des animaux pas ou peu présents dans le Kivu : (dans l'ordre des photos) guépards, autruches, hyènes, léopards, girafes, zèbres et rhinocéros.

Les observer dans de très bonnes conditions d'ailleurs, un des seuls défauts de ces minibus selon moi étant de nous placer trop haut par rapport au sol et aux animaux (mais d'autres apprécieront). Le partage du véhicule avec 3 à 5 autres personnes est, à moins de vraiment mal tomber, vraiment enrichissant.



Un excellent guide vous permettra non seulement de voir des animaux rares mais saura aussi repérer des animaux plus courants dans des scènes plus excpetionnelles, comme ici ce couple de lions, pas trop gênés de continuer à faire ce qu'ils faisaient toutes les dix minutes depuis des heures.

Par respect, je les ai photographiés pendant une pause ;-) Par respect mais aussi parce que ça va très vite... Meep-meep ! Quelle énergie ! Contrairement à la chasse, ici c'est surtout le mâle qui se dépense...

C'est beau, l'amour !








D'autre part il est hélas de plus en plus difficile de trouver certains animaux, comme les rhinocéros. Ici nous avions finalement eu de la chance, en trouvant un couple après trois journées en brousse.



Les crocodiles ne sont pas vraiment rares, mais ils sont vraiment difficiles à observer dans la nature (en général, si vous en voyez un de près, il est trop tard pour vous en vanter).




Après avoir fait le plein d'images, de photos et d'expériences, j'étais prêt pour faire ce que je ne fais jamais ou presque :

Vamos a la playa !

Direction : Mombasa.

Adresse : hôtel 4 étoiles au bord de la plage.

Programme : néant.

Budget : vacances, j'oublie tout...

Cerise sur le gâteau : je reviendrai à Naïrobi par l'Orient Express du coin, un train de nuit tout confort avec un wagon restaurant qui vous replongera dans de célèbres romans...



L'objectif était simple : je sortais d'une année très mouvementée et parfois très stressante au Congo et je voulais la "digérer" avant de rentrer en Belgique. Mes amis expatriés au Congo avaient trouvé ce petit coin de paradis parfait pour cela, à consommer sans modération une fois par an, c'est donc ce que j'ai fait.

J'en ai d'autant plus profité que l'hôtel (et le Kenya en général) était presque vide, sans doute suite à la première offensive contre l'Irak par Bush senior...




Cela permet d'apprécier certains moments en particulier...

Jambo, Jambo Bwana   (Bonjour Monsieur)
Habari gani   (Comment ça va)
M'zuri sana   (Très bien)

Wageni, mwakaribishwa   (Etrangers, vous êtes les bienvenus)
Kenya yetu, Hakuna Matata   (Chez nous au Kenya il n'y a pas de problème)

(début d'une chanson originellement composée par le Kenyan Teddy Kalanda Harrison)



Kwa heri Kenya, asante !





Page créée le 15 février 2005  -  Mise à jour le 15 février 2005
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